Madame Helvétius 
Lire un extrait de l'Avant-propos :
[...] Épouse de… Anne-Catherine de Ligniville n’échappe pas au lot commun des filles de l’aristocratie. Elle conquiert son indépendance et sa notoriété par le mariage. Surnommée Minette, elle finira comme « Notre-Dame d’Auteuil », après avoir survécu trente années à son mari, Claude-Adrien Helvétius. Elle aura occupé une place éminente auprès du philosophe dont on ne saurait étudier l’œuvre et la vie sans parler d’elle. Elle est de ces femmes brillantes qui ne se sont pas contentées de donner des enfants et le bonheur en ménage à un époux. C’est la raison pour laquelle elle a éveillé notre intérêt, un intérêt grandissant à la lecture de l’un de ces écrits qui permettent de retrouver les mœurs, les façons de penser, les passions littéraires et politiques du XVIIIème siècle : la Correspondance de sa tante, Françoise de Graffigny. D’une certaine manière, cette grande dame a été sa gouvernante, son institutrice qui, par affection, a donné l’anagramme de « nièce » au titre de l’une de ses meilleures pièces : Cénie, parue en 1750, alors que le public commençait à se passionner pour un nouveau genre théâtral, la comédie dite larmoyante.